vendredi 27 juillet 2012

La couleur des sentiments

de Kathryn Stockett



Ce roman nous plonge dans le quotidien des habitantes de Jackson, Mississipi, Etats-Unis, lors des années 60 avec en fond l’émergence de Martin Luther King, le Ku Klux Klan, l’assassinat de JFK, la libération sexuelle, le mouvement hippie... et évidemment l’omniprésence de la ségrégation raciale.

Trois narratrices se relaient pour nous raconter leur vie dans ce monde où chacune doit rester à sa place : deux bonnes noires, Aibileen qui aime et éduque avec soin les enfants blancs dont elle a, en plus des taches ménagères, la charge et Minnie, forte tête qui ne garde jamais très longtemps une place, et une jeune femme blanche issue de la bourgeoisie surnommée Skeeter, un peu marginale pour son époque et milieu social, qui souhaite devenir écrivain alors que sa mère souhaite la voir faire un bon mariage. Cette dernière garde un souvenir ému et aimant de la bonne, Constantine, qui s’est occupée de la maison lors de son enfance et adolescence.
Les destins de Skeeter, Aibileen et Minnie vont s’unir afin de mener leur combat pour l’émancipation de la population noire soumise au diktat des blancs.

Ce livre est écrit de manière simple et directe, à l’image des personnages. Il se lit très facilement et se dévore car on se laisse prendre par l’intrigue, un peu comme pour un bon « polar ». Et pour ceux qui n’auraient pas le courage de lire les 500 pages qui le composent, il existe un film, mais je ne l’ai pas vu et je doute qu’il traduise la richesse des thèmes et des combats de femmes abordés par Kathryn Stockett.

« N’était-ce pas le sujet du livre ? Amener les femmes à comprendre. Nous sommes simplement deux personnes. Il n’y a pas tant de choses qui nous séparent. Pas autant que je l’aurais cru. »


Flore